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Date de publication
Age-cible

Silence, la violence !

Documentaire
à partir de 5 ans
7.00
euros

L'avis de Ricochet

Réédition. Dans une nouvelle collection intitulée « Citoyens en herbes », les éditions Hatier reprennent une des grands succès de Sylvie Girardet et Puig Rosado, Silence, la violence ! ( que l’on connaît par ailleurs sous la forme de film, d’exposition et de spectacle). Six petites fables pour apprendre à réagir de manière « non violente » face à des situations difficiles ou conflictuelles. Les auteurs mettent ici en scène des animaux dans un environnement quotidien (disparition d'objet, accusation, voisinage difficile, rivalité, peur, différence) et proposent à chaque récit trois solutions. Viennent ensuite les différentes façons de régler ces problèmes (dialogue, entraide, acceptation des différences, protection des faibles, négociation, partage). Les jeunes lecteurs pourront ainsi, d’eux-mêmes, résoudre ces conflits où le dialogue, l’écoute de l’autre et l’entraide sont privilégiés. Une bonne idée des éditions Hatier d’avoir rééditer cet ouvrage dans un format souple et accessible.

Seconde critique :
En 1999, Hatier avait édité Silence, la violence ! sous forme de six petits livrets dans un coffret. Avec une nouvelle maquette, le contenu a été réédité en un seul livre en 2004 dans la collection “Citoyens en herbe”. La version corrigée l’a rendu plus attractif : la couverture rouge où ressort un dessin humoristique séduit facilement. Le contenu alterne textes/dessins, fables/informations, tons pastels/couleurs vives et rend sa lecture dynamique. Des titres et des questions écrits en gros et en couleurs mettent en avant les idées importantes. Ce petit livre en papier glacé de 62 pages apparaît donc comme un objet bien construit et plutôt plaisant, à moins que l'on soit rebuté par l'utilisation de la fable animalière dans un documentaire.
Sylvie Girardet, l'auteure, est conceptrice au Musée en herbe et Fernando Puig Rosado, l'illustrateur avec qui elle collabore depuis vingt ans, est reconnu notamment pour ses illustrations de La Sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca. Ensemble ils ont conçu de nombreux documentaires et des expositions pour les enfants. Aborder des thèmes sérieux en s’amusant est leur spécialité. Aussi la mettent-ils en pratique dans Silence, la violence ! dont le but est d'amener les enfants de 6-7 ans à réfléchir à des situations de conflits en s'identifiant à des animaux. Dans chacune des six fables, les animaux représentés avec un humour tendre (par exemple les ouistitis qui font des grimaces à la taupe) pourraient basculer dans la violence : deux oiseaux veulent manger le même ver de terre, des chameaux se moquent d'un dromadaire, des loups se disputent un territoire, un chat cherche du gruyère qu’on lui a volé, une taupe ne supporte pas le tapage de ses voisins les ouistitis, un petit cochon accompagné d'un grand cochon a peur du loup. À partir de ces situations données dans lesquelles les enfants se reconnaissent, une question les interpelle : comment vont-ils s'en sortir ? Les enfants devront choisir la meilleure des trois solutions. Que vont décider les loups ? faire la guerre, partager ou négocier ? Quant à la taupe, va-t-elle se disputer avec les ouistitis, s'en aller ou bien discuter ? La rubrique “Petits et grands, parlons-en…”, reprend après chaque fable les dénouements, donne quelques explications et pose des questions. La lecture ouvre l'enfant à la discussion avec l'adulte. Et comme le suggère la quatrième de couverture, ces « Six petites fables pour mieux vivre ensemble » peuvent être utilisées comme document déclencheur du temps scolaire le « vivre ensemble », même si les prescripteurs visés sont plutôt les parents. Silence, la violence ! ne fonctionne pas comme un documentaire encyclopédique et n’a par conséquent pas la prétention d'apporter toutes les informations sur la violence mais il a, outre l'avantage d'aider l'enfant, par confrontation de ces fables à son expérience personnelle, à prendre conscience des différentes formes que peut prendre la violence (c'est-à-dire non seulement la guerre ou la bagarre mais aussi l'exclusion, la dispute, la menace), celui d'être un jeu littéraire qui consiste à trouver une fin à une fable.

Ghislaine Tabareau-Desseux
Master 2 Littérature pour la jeunesse
Parcours édition/librairie – Université du Maine

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