La petite vache qui grimpait aux arbres

« Tina était une petite vache pleine de curiosité ».

On le voit bien ! Loupe en main, pour observer les fleurs tout en ayant un livre sous le sabot, Tina n’appartient pas au troupeau qui est groupé sous un arbre. Le jeu des regards (Tina tendue par sa recherche, ses consœurs mornes près leur arbre), les distances entre elle et ses sœurs : tout indique la singularité de Tina et les relations fraîches dans le groupe. L’encre, l’aquarelle de Gemma Merino font merveille. On éprouve humour et légèreté, l’histoire peut commencer.

À partir de ces prémisses, le récit développe la différence entre Tina et le groupe. À table, pendant que les trois sœurs mâchent consciencieusement leur herbe, Tina prêche le voyage vers la lune ! Encore plus délirant, elle grimpe aux arbres… pour attraper par la queue un dragon gentil ! Végétarien de surcroît !

À ces folies, les autres opposent un refrain : « IMPOSSIBLE ! RIDICULE ! ABSURDE ! ».

Évidemment, la situation va se retourner et le spectacle des animaux qui volent avec des petits parachutes est un vrai régal pour les lecteur·rice·s.

Sur une thématique défendue par Elmer, l’éléphant multicolore, Tina, la vache aventureuse par curiosité apporte sa fraîcheur, sa bonne humeur et Gemma Merino, son trait et sa voix originale.