Rien nous appartient

Malik, dix-neuf ans, s’apprête à frapper un grand coup contre l’ordre établi. Tout à sa préparation, il nous raconte ses jeunes années dans la cité, sa cohabitation avec un père plutôt proche, son amour fou pour la sage Fatima… et puis ces larcins qui vont passer de petits riens (des bonbons) à l’intrusion chez des gens ayant laissé leur porte ouverte. Malik raconte finalement l’événement qui l’a précipité en centre de détention pour mineurs, cette rencontre violente avec un homme raciste et son irresponsabilité à lui de jeune chien fou. Malik est un bon élève, capable de projets – guide de montagne, c’est son rêve. Mais mal conseillé, mal accompagné, il ne déviera pas de sa ligne destructrice…

Le roman est court, le temps de la narration aussi, et pourtant toute une vie est dite à travers les confidences de Malik. Certes, notre oiseau n’est pas tout blanc et il sait faire sa mauvaise tête. Mais à travers lui sont aussi pointées les carences de la société, incapable de donner un cadre pérenne et une espérance à sa jeunesse. Tout en nuances, un roman au réalisme sincère.