La traversée

La mère de Margot collectionne les amoureux. Le dernier en date, Bjarni, est islandais et leur propose de leur faire visiter son pays d’origine. Les vacances en Land Rover et sous la tente ne plaisent pas à la mère qui se dispute de plus en plus avec son compagnon, mais Margot va aimer cet univers sauvage. Peut-être un peu Bjarni, aussi.
Au départ, il y a la relation entre Margot et sa mère. La petite narratrice accepte apparemment les changements d’hommes d’une mère stressée et incapable de se poser depuis son abandon quand elle était enceinte, tout en se souhaitant au fond du cœur un vrai papa. Elle n’a pas d’attentes particulières envers Bjarni, mais se laisse peu à peu séduire par son calme, sa disponibilité, ses histoires, sa proximité avec la nature. L’intrigue est réaliste : l’amour entre les deux adultes n’aboutira pas grâce à Margot, mais un moyen terme sera trouvé, offrant une figure paternelle de substitution à notre héroïne. En forme de voyage lent à travers une Islande énigmatique, le roman se centre sur les sentiments, les petits gestes quotidiens. Une évocation sensible de l’enfance telle qu’elle peut être vécue aujourd’hui.