Moi, Thérèse Miaou. Dégage, sac à puces !

En direct de Tokyo, l'oncle de Suzanne a envoyé un chat électronique. La petite fille n'a plus d'yeux que pour le stupide appareil qui ronronne et attrape des souris grâce à sa télécommande. Thérèse déprime. Même ses copines les souris et les trois teigneux du quartier (des chats errants) tombent sous le charme. Elle tente bien de se débarrasser de la zapette de la bête... sans succès. Seul Raoul, meilleur ami de Suzanne, semble comprendre le désarroi de la petite Thérèse.
Il ne mange pas, n'a pas besoin de litière et ne laisse pas de poils partout : a priori, Chouchou – le « chat » japonais rebaptisé par Suzanne – est l'animal idéal. Mais c'est compter sans l'âme, et le récit de Thérèse, prête à tout pour qu'on l'aime, capable de déprimer en deux temps trois mouvements, est la preuve de la supériorité de l'homme (du chat, mais Thérèse est très humaine) sur la machine. On appréciera la conclusion : « une Thérèse, ça ne se télécommande pas ! ».

Ecrit extrêmement simplement, d'un ton alerte, et surtout abondamment illustré sur le mode de la caricature – ah, ces bras articulés du robot chat -, l'ouvrage continue de compléter les microscopiques et pourtant capitales aventures de Thérèse Miaou, râleuse en chef.