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Date de publication
Age-cible

Toute seule loin de Samarcande

Roman
à partir de 12 ans
: 9782211204842
9.00
euros

L'avis de Ricochet

Regina, la jeune narratrice, attend, seule, sur une place d’une ville allemande, dans la nuit et le froid. Elle vient d’Ouzbékistan, qu’elle a quitté avec sa mère, pour fuir la violence et l’injustice. Elle est désormais une réfugiée. Alors, pour éloigner l’angoisse, pour sublimer l’attente, pour ne pas oublier qui elle est et où se trouvent ses racines, elle se rappelle sa vie passée et les gens qu’elle a aimés. Elle se raconte.
La famille de Regina est d’origine arménienne et russophone, installée dans un petit village près de Samarcande, en Ouzbékistan. La cohabitation entre Russes et Ouzbeks s’est passée, jusque là, dans une relative harmonie. D’ailleurs, la meilleure amie de Regina, Layla, est ouzbek.
Mais, depuis l’éclatement de l’URSS et la proclamation de l’indépendance en Ouzbékistan, la situation dégénère et les Russes ne sont plus les bienvenus. La famille de Regina quitte tout d’abord le village pour aller vivre à Samarcande, chez les grands-parents paternels. Mais le père de Regina perd son travail, la violence augmente, les agressions envers les Russes deviennent monnaie courante. Regina assiste, dans la rue, à l’assassinat de son père avant d’être elle-même rouée de coups. Sa mère décide de quitter le pays avec sa fille. Un long voyage commence, douloureux, difficile. Il faut quitter tous ceux que l’on aime et abandonner ses repères.
Ce beau roman parle d’une manière sensible de la déchirure et de l’exil, de la difficulté à devenir un paria dans le pays où l’on est né, où l’on a vécu, où l’on a été heureux. Le récit alterne le présent de la narratrice, fait de solitude et d’incertitude et la douceur de l’évocation de son enfance, lorsque son grand-père réunissait toute la famille chaque dimanche et racontait des histoires qu’il fallait mémoriser pour pouvoir ensuite les transmettre. Regina exprime aussi toute l’incompréhension devant la folie des hommes et leur brutalité. Elle dit enfin l’importance de la mémoire, pour pouvoir, malgré l’horreur, tenir encore debout.
Ce roman concerne l’Ouzbékistan, mais ce qui y est raconté concerne tous ceux qui sont contraints de fuir leur pays, à la recherche d’une terre d’accueil plus clémente. En cela, il a une portée universelle.

L'avis des internautes

Les avis exprimés ci-dessous n'engagent que leurs auteurs
le 01/31/2016 18:19

j'ai trouvé ce livre pas mal

le 05/08/2012 15:21

Ce livre m'a bouleversé car il traduit avec beaucoup de justesse les souffrances engendrées par les séparations, la culpabilité et la douleur de l'exil.

Présentation par l'éditeur


« Elle m’a dit dans ma langue, en russe : “Ne bouge pas d’ici.” C’était un ordre. Puis elle est remontée en voiture, elle a démarré et elle a disparu dans le noir. J’ai obéi. Je n’ai pas osé bouger. J’étais paralysée de peur. Sur la place, il n’y avait que moi. Toute seule. Qui étais-je ? »

Regina vient d’Ouzbékistan. Son père a été assassiné sous ses yeux, sa mère a décidé brutalement de fuir en Europe. Mais la jeune réfugiée veut croire au pouvoir de la mémoire, croire en un monde meilleur…

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