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Date de publication
Age-cible

Sur l’Orénoque

Sélection des rédacteurs
Roman
à partir de 12 ans
7.00
euros

L'avis de Ricochet

Simon rejoint son oncle géologue Vlad au Venezuela pour fuir un Paris occupé par les Nazis. Ses parents doivent le rejoindre, se font arrêter juste avant de pouvoir partir… Un peu obligé, Simon suit alors Vlad dans une expédition scientifique qui vise à découvrir les sources du fleuve Orénoque. La remontée du fleuve en pirogues commence, ponctuée de disputes dans le petit groupe, de dangereux rapides, de rencontres avec des Indiens… Lors d’un accident dans des cascades, Simon est récupéré, à moitié noyé sur une berge, par des Yanomamis. Réputés farouches, ils l’adoptent plus ou moins : un des guerriers veut le marier avec sa fille. Heureusement, Simon découvre dans le village une femme hispanophone, capturée pendant son enfance. Grâce à elle, la communication est facilitée, et après une initiation plutôt violente aux rites de la tribu, Simon obtient de rechercher son groupe. Celui-ci a échoué à remonter à la source du fleuve et est sur le chemin du retour : Simon les retrouve facilement. Le jeune homme est certes orphelin, mais désormais riche de belles expériences humaines.

Les sources de l’Orénoque ont effectivement été trouvées en 1951 par une expédition franco-vénézuélienne. Pascale Maret s’approprie ce fait historique, prétexte à une superbe et originale leçon de tolérance. Trois types de relations humaines sont mis en parallèle : les rapports Nazis/Juifs pendant la Seconde Guerre Mondiale, les rapports au Venezuela entre les habitants dits civilisés et les différentes tribus d’Indiens, et ceux d’un petit groupe d’êtres humains obligés de voyager ensemble. Toutes ces relations, à des degrés divers, ne se passent pas facilement. Il apparaît à Simon que « […] en y réfléchissant, c’était partout la même chose : il suffisait d’être étranger à la tribu, venu d’ailleurs, différent, pour être perçu comme l’ennemi susceptible de tous les méfaits, l’indésirable que l’on devait éliminer sans pitié, le sous-homme que la loi ordinaire ne protégeait pas. » (p. 104). Cependant, les Yanomamis ne sont pas aussi impitoyables que les Nazis, et ne feront pas de mal au jeune homme. Une certaine universalité de la nature humaine ainsi démontrée, Simon peut accepter la mort de ses parents, et se construire. Le récit est bien écrit, sans longueurs, très habile dans sa proposition de réflexion : une simple histoire nous est racontée, rares sont les commentaires. C’est aussi une vision profondément nouvelle de la Seconde Guerre Mondiale, par traitement interposé, et enfin une belle description des mœurs des Indiens du Venezuela. Sur l’Orénoque vous surprendra intelligemment, n’hésitez pas !

L'avis des internautes

Les avis exprimés ci-dessous n'engagent que leurs auteurs

J'ai bien aimé ce livre car il est interessant et montre differentes cultures. L'histoire est bien racontée, assez de description pour bien comprendre.

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