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Date de publication
Age-cible

J'ai planté un arbre en montagne

Corinne Bret
Album
à partir de 7 ans
: 9782353190843
16.50
euros

L'avis de Ricochet

Cela commence par une sorte de jeu de l’oie, fermé sur lui-même, où le départ et l’arrivée sont identiques. Sous le titre de sugoroku de l’acide fulvique, un garçon, bêche au pied, dit « j’ai planté un arbre en forêt ». Point d’origine et point final, soleil rayonnant au centre, ce jeu-parcours prépare le contenu de l’album et sa forme cyclique est parfaitement adaptée aux idées développées. La présentation initiale et les documents de fin d’album complètent l’information authentique qui donne naissance à la narration « les pêcheurs reboisent ».

Le parti-pris des auteurs est d’impliquer l’enfant au début et à la fin. On voit un petit garçon réjoui planter une jeune pousse d’arbre. On le retrouve en famille manger le poisson pêché et ensuite planter un nouvel arbre en compagnie de ses frère et sœur. De là, on se transporte en forêt. Le lien de l’un à l’autre, ce sont les fruits des arbres qui nourrissent les animaux. Gros ou petits, ours, renard ou écureuil ; chenille, papillon ou ver de terre, tous contribuent aux bienfaits de l’humus. Les processus de déjection, décomposition, et la solidarité du mort et du vivant, de l’animal et du végétal sont clairement indiqués Jusqu’au chemin de l’eau.

Néanmoins, la lisibilité n’est pas évidente. Ecrire en lettres marron sur la terre de la forêt rend la lecture difficile ! Plus délicat, les processus chimiques qui permettent la décomposition ne sont pas explicités « L’humus fait un autre cadeau. Voici l’acide fulvique et le fer ». La distinction entre les images réalistes qui représentent les animaux et la symbolisation des réactions chimiques, fer et acide fulvique s’emboîtent comme deux morceaux de puzzle, est intéressante mais l’image ne suffit pas à expliciter les liens.

Pour conclure, on perçoit bien la ligne argumentative ainsi que le processus général, mais l’album ne permet pas la construction d’un savoir assuré et il y a un décalage entre cette compréhension globale que permet le jeu initial et le contenu complexe des pages intérieures.

Présentation par l'éditeur


Les nutriments générés par le riche humus des forêts, produit par les arbres et les animaux qui les peuplent, sont emportés par les eaux de surface et d'infiltration pour nourrir les animaux des rivières, mais aussi les plantes et les habitants de la mer. C'est l'interdépendance de ces écosystèmes qui nous est racontée dans ce livre.