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Date de publication
Age-cible

Florette

Rosalind Elland-Goldsmith
Album
à partir de 5 ans
: 9782877676069
13.50
euros

L'avis de Ricochet

Maé est très triste : en déménageant, elle a perdu son jardin. Or, dans la ville où elle habite désormais, il est très difficile de trouver un coin de verdure ou de faire pousser quoi que ce soit. Un jour, au hasard d’une promenade, Maé découvre un endroit merveilleux : une serre remplie de végétation luxuriante et d’oiseaux, une véritable forêt citadine.

La nature cache plein de trésors, comme le montrent déjà la deuxième de couverture et la page de garde, où plusieurs fleurs et animaux sont à découvrir, dissimulés dans un feuillage verdoyant. Cet album présente la dichotomie entre le désordre coloré de la nature, que l’on observe ainsi dès l’ouverture de l’ouvrage, et la monotonie ordonnée de la ville, composée de teintes ternes, d’immeubles blancs, et où les rares pelouses sont interdites. Mais en observant les illustrations, très mignonnes, on peut constater une évolution dans la représentation de la ville, liée à l’espoir grandissant chez la petite héroïne de retrouver un bout de nature dans cette jungle de béton. Toutefois, l’univers urbain reste opposé à celui de la verrière. En effet, lorsque Maé découvre depuis sa fenêtre l’existence d’un parc, les dessins laissent voir des éléments plus colorés et proches de la nature sur le chemin qu’elle emprunte pour y accéder : les vitrines présentent des fruits, pâtisseries et fleurs multicolores, mais tout y est bien rangé ; des chats pointent le bout de leur nez aux fenêtres et un chien se tient dans un panier à vélo, mais ils sont privés de liberté ; il y a davantage d’arbres dans la rue, mais ils sont entourés d’une barrière tandis que ceux de la serre sont disposés en fouillis indiscipliné.

Et lorsque la petite protagoniste rebrousse chemin depuis la verrière, le paysage, pourtant semblable à celui de l’aller, se remplit encore plus de nature : il y a des fleurs peintes sur le stand de glaces, le chien est désormais lui aussi accompagné de fleurs dans son panier et des canards peuplent cette fois-ci le cours d’eau. Surtout, sur le pont qui surplombe ce dernier, Maé tisse son premier vrai lien avec une autre petite fille. Car si l’album décrit la relation d’une fillette avec un jardin perdu qu’elle tente de recréer, celle-ci sert également de métaphore pour représenter la difficulté que peut éprouver un enfant à se refaire des amis après un déménagement, véritable déracinement. L’album le montre : lorsque la petite héroïne se retrouve face à ses tentatives détruites de récréer la nature par l’imagination et le dessin, d’autres enfants l’entourent et semblent intrigués, mais ils ne participent pas, sont en retrait. Tant les fleurs que les relations amicales ne prennent pas, ne poussent pas, car cela nécessite du temps. Il s’agit donc ici pour Maé de faire pousser une plante mais aussi une amitié et, à la fin, son nouveau jardin est rempli de verdure autant que de nouveaux copains. Une manière détournée tout en subtilité d’aborder un épisode qui peut être éprouvant dans la vie d’un enfant.

Présentation par l'éditeur

Maé déménage en ville. Et dans la ville, pas de jonquilles, pas de pommiers, pas de jardins. La nature lui manque terriblement. Jusqu'à cette découverte inattendue…

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