Un coeur qui bat

Un cœur qui bat se présente comme une comptine écrite en forme d’emboîtement. Comme dans le poème de Paul Eluard, Dans Paris, ou dans la chanson folklorique Derrière chez moi, savez-vous ce qu’il y a ?.... , ou encore dans l’album Sous les étoiles... de Martine Perrin, on part du plus grand pour arriver au minuscule, chaque élément supérieur englobant un élément inférieur.

Ici on part de la Terre perdue dans l’espace pour arriver, de proche en proche, au battement de cœur d’un bébé à naître. Entre les deux, on a découvert un pays, un jardin, un immeuble, un salon, un fauteuil, une maman enceinte… il y a du vertige et de la poésie dans cette forme simple qui interroge le réel : « Que voit-on ? Qu’est-ce qui se cache ? Qui bouge ? » Les feuilles du jardin, la vie dans les appartements.

Il y a du vertige et de la poésie dans l’illustration. Joëlle Jolivet gratte la surface de la page dans ses gravures, ses collages où se superposent des impressions, des objets, des images à peine visibles dans l’épaisseur ou la transparence de la couleur. Elle adopte aussi un regard d’en haut comme un zoom avant, elle cerne peu à peu le sujet en compagnie d’un chat noir qui se faufile et que les enfants repéreront vite.

Sur une forme ancienne, Virginie Aladjidi et Joëlle Jolivet offrent à présent, une variation séduisante.