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Date de publication
Age-cible

Le dernier qui sort éteint la lumière

Roman
à partir de 12 ans
: 9782764432167

L'avis de Ricochet

« – Une passe familiale, SVP !
– On fait juste des passes pour les familles.
– Oui, c’est ce que nous sommes, justement, souligne Édouard, en souriant.
– Ben non, monsieur : vous êtes accompagnés d’un homme et de deux enfants.
– Oui, et...? C’est quoi une famille pour vous ? Sa voix perd de son enthousiasme. La peroxydée tout croche révèle son préjugé gros comme le bras.
– Ben... Une vraie famille, là. Genre: un monsieur, une madame et deux enfants...

Papou et Poupa sont tous les deux sans mots devant la violence de ces mots. Je le suis aussi. Seule Alia crache son désaccord au visage de la guichetière.

– Pardon ? Ce sont nos deux vrais papas, et on est leurs deux vrais enfants. J’ai peut-être pas encore 13 ans, mais il me semble que ça prend pas la tête à Papineau pour voir qu’on est une vraie de vraie famille, madame la fausse blonde ! »

Edouard et Julien sont les heureux papas de deux jumeaux que tout sépare excepté leur âge bien évidemment et l’immense confiance et l’indéfectible amour que les deux enfants témoignent à leurs deux parents. A l’occasion du treizième anniversaire d’Arnold et Alia, Edouard et Julien ont rédigé 13 lettres que les jumeaux découvrent quotidiennement de façon rituelle jusqu’à leur anniversaire. Ces lettres retracent d’abord la rencontre du couple, racontent ensuite comment et pourquoi ils ont décidé d’avoir des enfants, et dévoilent enfin aux jumeaux l’identité de leur père biologique. C’est à travers le récit d’Arnold, au gré de ses mots aussi spontanés que sincères, que le lecteur fait connaissance de cette famille extraordinaire.

Le thème de l’homoparentalité est peu traité en littérature jeunesse, sans doute parce qu’il est difficile, avec les meilleures attentions éditoriales ou fictionnelles, de ne pas tomber dans des clichés. Aussi est-ce avec force intelligence, subtilité et humour que Simon Boulerice s’est attelé à l’ouvrage. Et l’on se prend au jeu de cette narration à la première personne qui nous permet de découvrir Arnold, cet adolescent plutôt timide au coup de crayon affuté. Le quotidien du jeune garçon est dès lors passé au crible de ses sensations et sentiments. On se rappelle soudain grâce à lui la difficulté toute adolescente de s’affirmer au collège. On se souvient du questionnement qui a pu être le nôtre sur la place et le rôle qu’on a dans la famille et dans la fratrie. On fait ou refait également l’expérience du premier amour… Il aura sans nul doute fallu beaucoup d’empathie à l’auteur pour traduire en mots ce que pouvait penser et ressentir ce personnage si attachant, lequel était d’ores et déjà promis par sa situation particulière de jumeau et d’enfant de famille homoparentale à un futur au sens propre « extra-ordinaire », sinon exceptionnel. La truculence des expressions québécoises utilisées pimente en outre ce récit à la première personne tout en lui apportant légèreté et humour. Parce que, vous l’aurez saisi, ce roman prône avec justesse et optimisme la tolérance et l’amour, il mérite de trouver de nombreux lecteurs !

Présentation par l'éditeur

Arnold et Alia sont jumeaux et vivent avec leurs deux pères qui s’aiment. Tandis qu’Arnold préfère ne pas être remarqué et dessine discrètement des superhéros musclés, Alia parle haut et fort de sa famille particulière. À l’approche de leur treizième anniversaire, leurs pères entreprennent d’écrire 13 lettres qui dévoileront lequel des deux est le père biologique. Au fil des aléas du quotidien

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