Darius le Grand ne va pas bien

Darius déteste : les jeux de mots à connotation sexuelle sur son prénom, son ventre mou et les remarques déplacées de son père, homme d'apparence parfaite qu'il surnomme Übermensch. Le jeune homme apprécie : boire du thé à longueur de journée (c'est une passion), Laleh, sa sœur cadette de 8 ans, et regarder un épisode de Star Trek tous les soirs avec son père. L'opportunité de partir à Yazd, en Iran, chez ses grands-parents maternels qu'il ne connaît que virtuellement depuis seize ans, va être l'occasion pour lui de renouer avec ses racines, tout en appréciant une autre culture riche en architecture et en spécialités culinaires. Ce voyage initiatique va changer en profondeur l'adolescent qui souffre de dépression, lui procurant enfin le sentiment d'appartenance à sa famille et, plus largement, au monde qui l'entoure. Il va également découvrir le bonheur d'avoir un véritable ami. Il était temps !

La plume sensible et bourrée d'humour d'Adib Khorram apporte une légèreté bienvenue face à la gravité des thématiques abordées : le harcèlement, l'isolement, la dépression et le cancer. L'auteur parvient tout au long de son récit à garder un bel équilibre entre aspects psychologiques et découvertes culturelles iraniennes. L'humanité, omniprésente, rend ce récit très vivant. D'ailleurs, on se demande souvent quelle part de vérité ou de fiction distille ce jeune écrivain. 

À découvrir également, la suite de ce roman intitulée Darius le Grand mérite mieux.